En 2002, il existait déjà une multitude de nouvelles manières de communiquer avec les autres : courriel, chatrooms, webcams, etc. Nous nous sommes alors demandés : qu’en est-t-il de la communication ? Dans entre-deux, nous avons souhaité explorer une forme de représentation dans laquelle les interprètes entrent en contact avec un spectateur à la fois à partir de deux lieux distincts, leurs présences respectives étant transmises par un dispositif technologique (télé-présence). En se déplaçant et en bougeant, le spectateur n’est plus seulement un observateur passif, mais il communique avec les interprètes et participe à la création de son propre spectacle. Le corps du visiteur devient le théâtre et ce dernier se transforme en co-auteur de la performance.

Qui regarde et qui est regardé ? Le déroulement de la performance est déterminé par l’implication du spectateur, qui assume donc une partie de la responsabilité de son développement. Ainsi, chaque spectacle est unique et constitue une expérience singulière pour chaque spectateur. L’installation entre-deux interroge les notions de télé-présence, de voyeurisme et de participation. Depuis sa création en 2002, lorsqu’elle a eu lieu dans un entrepôt public le long d’une autoroute, l’installation a été adaptée à plusieurs contextes différents. Elle a notamment été installée dans les conteneurs d’un port, dans des maisons mobiles et dans des habitacles en bois posés sur une scène de théâtre.